SEMIS : des conditions météo peu favorables pour finaliser.

D’après le rapport CéréObs de FranceAgriMer de la semaine dernière, au 28 octobre 2019 seulement 54 % des blés étaient semés contre 70 % en 2018. Une enquête réalisée auprès des agriculteurs utilisateurs du site « Terre net » confirme d’ailleurs ces faits. Ainsi, cette année, 58 % d’entre eux auraient du retard dans leurs semis d’automne en raison des mauvaises conditions météo.

Si la météo n’est pas favorable pour les chantiers d’automne, elle l’est particulièrement pour l’activité des limaces. Ainsi, hier matin, encore 70 % des piégeurs ont observé des limaces dans leurs parcelles. La moyenne relevée était quasiment de 3 limaces par m².

Les retards accumulés vont amener les derniers semis, ainsi que le développement des céréales, à se faire dans de moins bonnes conditions. Cela aura plusieurs conséquences :

• Même si les préparations des sols étaient bonnes au départ, les semis en conditions humides induisent des terrains motteux et/ou des raies de semis mal refermées, favorisant ainsi les attaques de limaces.
• Les conditions climatiques en novembre sont plus froides qu’en septembre ou octobre. Les céréales se développent moins vite et restent exposées plus longtemps aux attaques de limaces.

A chaque stade sa protection

L’ensemble de ces éléments appelle donc à la prudence vis-à-vis des limaces ; en cas de risque avéré, il est nécessaire d’effectuer (ou de renouveler) une protection anti-limaces avec le matériel adapté :

• Dans le cas où la parcelle vient d’être semée : il faut intervenir avec une application* en plein à l’aide d’un épandeur centrifuge (épandeur d’engrais ou épandeur électrique).
• Si les granulés ont disparu et ne sont plus visibles : soit par consommation ou par délitement.
• Si le nombre de granulés restant au sol ne permet pas d’assurer une protection suffisante de la culture.

      (*) toute intervention doit être raisonnée et résulter d’une évaluation du risque à la parcelle.