Caractériser la présence des limaces est capital, car c’est bien en surface que les limaces commettent les plus importants et les plus coûteux dégâts aux cultures, qu’il s’agisse des dommages causés aux plantules (colza, céréales, etc…), aux fruits (fraises, etc…) ou aux légumes (choux, salades etc…).
Observer les limaces en surface est facile et c’est le seul moyen relativement pratique de se faire une idée de leur population. En les dénombrant, on cerne mieux le niveau de risque auquel la culture va être exposée. C’est là qu’intervient le piégeage des limaces !
Les observations nous renseignent sur la nécessité de réaliser une application de granulés, ou pas : le dénombrement donne une information complémentaire en aidant à déterminer la dose de produit à appliquer. En effet, compte tenu du mode de fonctionnement par ingestion des granulés anti-limaces, plus les limaces sont nombreuses, plus la dose (en kilo pas en nombre de granulés !) doit être élevée (et inversement).
L’activité de surface des limaces dépend de plusieurs facteurs :
Il y a quelques années, l’ACTA et les Instituts Techniques Français ont conduit de nombreux travaux de terrain destinés à identifier les principaux critères agronomiques expliquant le « risque-limace » : leurs observations ont permis de classer et de quantifier chacun de ces paramètres.
Le tableau ci-contre permet d’estimer, à l’échelle de la parcelle, le niveau de risque auquel la culture est exposée.
Il existe aussi une grille permettant facilement d’évaluer le risque de présence du ravageur :
Dans un sol, on peut rencontrer des limaces à tous les stades de leur développement : oeuf, juvénile et adulte.
Mais leur nombre varie énormément d’une parcelle à l’autre et d’une année sur l’autre assez indépendamment des aspects agronomiques.
En fin d’été, ce nombre dépend directement du stock constitué à la fin de l’automne précédent et des conditions climatiques plus ou moins favorables constatées au cours des mois écoulés.
Pour donner une idée, il faut savoir que la quantité de limaces contenues dans un mètre carré et sur 30 cm de sol peut aller de quelques dizaines à plus d’un millier!
Les dénombrements exhaustifs restent cependant un exercice très difficile.
Elles sont décisives dans le niveau des populations mais aussi dans l’expression du risque. Les limaces seront d’autant plus enclines à se presser en surface que le sol sera humide, l’humidité relative de l’air élevée et les températures comprises entre 5°C et 20°C.
Les limaces et les escargots sont à redouter chaque fois que sont réunies : des populations significatives, des conditions climatiques favorables et une culture à un stade sensible.
Le piégeage, c’est pratique et surtout, cela permet de réduire considérablement les coûts de votre exploitation, et le mieux placer pour en parler, c’est Rémi Pagis, céréalier près d’Agen, qui pratique le piégeage des limaces depuis 4 ans :