Pour les plantations d’automne, agissez juste après la récolte, quand les limaces sont encore en surface avant de s’enfouir dans le sol :
Pour les plantations de printemps, vous pouvez agir entre octobre et mars, selon le type de culture et le type de sol :
– A l’automne, les semis les plus tardifs sont généralement les plus exposés : il s’agit dans la mesure du possible d’anticiper la date du semis ;
-Au printemps, les semis les plus précoces sont ceux les plus exposés, d’où l’intérêt de regarder la date du semis si possible.
OUI : c’est conseillé, car plusieurs facteurs sont à prendre en considération pour la lutte anti-limaces :
Les cultes de cycle long favorisent la présence des limaces ;
Les espèces cultivées présentent des niveaux de vulnérabilité très variables ;
Les précédents jouent un rôle déterminant notamment si c’est une culture de colza ;
Les jachères sont très favorables au développement des populations de limaces, tout comme les couverts végétaux et les Cultures Intermédiaires Pièges à Nitrates (CIPAN) : la destruction précoce de ces couverts contribue à la limitation des dégâts.
OUI : la lutte biologique suggère de favoriser la présence des auxilliaires naturels comme les coléoptères principalement mais aussi les oiseaux, les crapauds, les orvets, les musaraignes et les hérissons.
Les plus efficaces sont les carabes, qui participent au bon équilibre naturel et contribuent à la régulation naturelle des populations de ravageurs.
Le maintien ou la création de zones dites « refuges » (haies, bosquets, bandes enherbées), ainsi que la connexion de ces différents espaces entre eux favorisent la multiplication des populations d’insectes.
On a également constaté que les parcelles de taille moyenne (inférieures à 15 ha) abritaient davantage de coléoptères que celles de plus grande taille.
L’emploi des insecticides au printemps doit aussi être raisonné en tenant compte de la forte activité des prédateurs de limaces à cette période. Il ne s’agit pas de se priver d’une pulvérisation nécessaire, simplement d’établir une balance entre les risques et les bénéfices.
Enfin des études ont montré que le travail du sol profond et l’absence de couvert végétal durant l’interculture étaient défavorables à la survie des populations des insectes.
La lutte préventive est indispensable, mais peut s’avérer insuffisante, notamment lorsque les populations sont importantes ou quand leur mise en œuvre est rendue difficile par les conditions de l’année.
Dans ces situations la lutte anti-limaces par appât reste incontournable pour protéger efficacement les cultures.