Les limaces ont profité des récentes pluies pour proliférer dans les cultures de printemps, posant ainsi un risque élevé pour les futurs semis de colza et de céréales. L’observation est cruciale dès la récolte précédente pour déterminer la stratégie de protection à adopter.
Les limaces sont principalement actives la nuit et peuvent consommer plusieurs plantules en peu de temps. Il est essentiel d’observer tôt le matin ou d’utiliser des pièges pour évaluer leur densité. Pierre OLCOMENDY, Chef Marché Anti-Limaces DE SANGOSSE recommande d’installer au moins quatre pièges standardisés par parcelle pour une estimation précise du nombre de limaces par mètre carré. Des pièges équipés de capteurs autonomes peuvent également surveiller les parcelles sans nécessiter de déplacement.
Si le seuil d’intervention (une limace par mètre carré pour le colza) est atteint avant le semis, un premier travail du sol est conseillé pour éliminer les refuges des limaces et exposer leurs œufs au soleil. Au moment du semis, surtout si le sol reste humide, l’application d’un anti-limaces est recommandée. La surveillance doit être maintenue jusqu’au stade quatre feuilles, après quoi les jeunes plants deviennent moins vulnérables.
Pierre OLCOMENDY souligne l’importance de commencer le piégeage dès la récolte du précédent, soit environ deux à trois semaines avant le semis. Cela permet d’évaluer le risque et d’adopter des mesures préventives comme le travail du sol. Un traitement juste avant la levée des cultures peut être plus efficace, car les granulés seront alors la seule source de nourriture pour les limaces.
Cette approche proactive permet de mieux gérer les limaces, de réduire les interventions chimiques et d’économiser sur les coûts de traitement.